Désert de Scété (Égypte) © Cath. Deher
N’oublie pas ta soif,
cette main tendue qui t’appartient
sortie de terre ou des ruines,
que tu voudrais si vite évacuer…
N’oublie pas
ta part de lumière
malgré la pente des ombres
et les circonvolutions de ta mémoire rétive…
N’oublie pas l’enfance
et le ciel et toute cette attente
tandis que tu chantes à la fenêtre
en déposant l’assiette du jour pour les oiseaux…
N’oublie pas cet éphémère murmure
et son cortège d’images, d’usure, de mots,
de masques, de gestes,
tous ces reliefs
et ces lignes du langage,
échos de nos recherches
ou échos de la source,
multiples reflets et rumeurs
de ce qui nous attire au plus profond…
Bernard Perroy
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